Arrête de jouer avec tes flèches et soigne tes blessures.

Salut cher toi,

J’espère que tu te rappelles de moi.

Un peu, du moins.

Tu sais, on voyait chacun comme un tout complétant l’autre.

Je me rappelle de tous les beaux moments.

Et des moins beaux aussi…

Je me rappelle surtout de ton manque flagrant de prise de responsabilités qui a fini par mener à la perte de l’autre.

Je me rappelle encore plus de t’avoir tiré les mots de la bouche.

Je me rappelle de la douleur, de la noirceur, de cette sensation de perte et de manquement qui encore aujourd’hui me pèse.

Mais je ne peux rien y changer et je ne veux sincèrement aucunement.

C’est sur que je m’ennuie de certaines choses.

Que je repense avec nostalgie à certains moments ou certaines attentions que tu avais pour moi.

Tu me voyais comme quelqu’un de magnifique, ce que je n’avais jamais perçu de moi.

Tu comprendras pourquoi j’eu l’impression de tout perdre sur le coup.

Mais comme tu le sais et que je le sais, je suis la force incarnée, alors, j’ai vaincu ce que j’avais à vaincre.

Pas toi, à ce que j’ai cru sentir et remarquer.

Je ne sais pas si tu as du mal à m’oublier ou quoi que se soit.

Je ne sais pas ce que tu deviens.

Je ne suis plus au courant de tes réussites et défaites, même toutes petites.

Tu ne me donnes plus de nouvelles malgré le fait que tu m’avais promis le contraire.

J’ai peur pour toi.

Je m’en fous d’apprendre que tu es rendu avec qui que se soit d’autre.

Personnellement, je suis passée à autre chose et je veux être avec quelqu’un qui n’aura pas honte de parler de moi. De prendre ses responsabilités. De fonder quelque chose de sérieux avec moi.

Je pense valoir la peine d’être prise au sérieux.

Ça serait te mentir de te dire que je ne t’en veux pas.

Mais je t’en veux surtout d’espérer de me faire croire des choses auxquelles tu sais très bien que j’y vois le véritable visage.

Tu le sais que j’ai raison et c’est ça le pire.

Enlève-toi la flèche du cœur.

Surtout quand c’est toi qui te l’a tiré.

 

Attrape-moi la main ou laisse-moi partir avec le vent

J’ai parfois de la difficulté à me rappeler si j’existe ou pas.

Ou plutôt, si je devrais ou pas.

Pas que je ne veuille pas, mais j’ai l’impression que la vie se lasse de moi et m’envoie des tonnes de choses pas très joyeuses pour me le faire comprendre.

J’ai pas peur d’escalader d’autres montagnes.

Tout simplement, à un certain moment, j’en ai eu ma dose!

Et, en ce moment en fait partie.

Je trouve ça dure être moi.

Ça aurait été plus simple d’être quelqu’un de qualifié de « normale » que d’être un « mystère » ou comme je préfère le dire, un « alien ».

Vraiment, je ne viens pas de la bonne planète.

Je vois trop, je pense trop, je « suis » et « feel » beaucoup trop.

Je ne suis pas cette fille « normale ».

On me comprend juste pas!

Et je ne dis pas me comprendre plus.

Par contre, je ne suis pas une erreur de fabrication.

Je fonctionne tout simplement différemment.

Je pense que je suis, en effet, très complexe, mais que je suis un beau mystère.

Enfin, je l’espère.

À toi d’en faire la découverte, mais s’il te plaît, ne t’amuses pas simplement à briser ce qu’il m’a pris des années à construire et entretenir, parce que je ne suis pas cette fille « normale ».

Si c’est le cas, tu n’as pas cogné à la bonne porte et je pense avoir été assez claire là-dessus.

Alors, attrape-moi la main si tu me vois flotter dans l’univers.

Parce que je suis encore perplexe de ma propre existence.